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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 04:02

Exercice délicat quoiqu’essentiel, la rédaction d’un projet professionnel s’accompagne bien souvent d’une remise en question existentielle. Si certains élus ont la chance d’avoir été bercés par la fée Vocation, la majorité des étudiants et jeunes diplômés pâlissent rien qu’à la pensée de leur avenir professionnel.

 

Si vous vous imaginez médecin, ou envisagez une carrière militaire, passez votre chemin ; si votre principale motivation s’évalue en devise, optez pour la banque ou le commerce, et épargnez vous la lecture de cet article.

Vous me lisez encore ? Vous êtes donc dans le doute, aussi j’espère que ces quelques conseils dissiperont votre inquiétude…

  commercialqualite.gif

http://recruteuretcandidat.blog.rhonealpesjob.com

 

Vertigineuse littérature

Penchez-vous sur les livres consacrés au sujet, vous y entendrez toujours la même rengaine : « Quels sont mes atouts ? Qu’aimerais-je faire ? Quel choix vais-je faire ? ». Ouvrez une autre brochure, vous retrouverez en substance la même chose : bilan de sa personnalité, bilan pré-professionnel, rédaction du projet.

 

Vous l’aurez deviné, je ne porte pas dans mon cœur ces soi-disant guides, qui finalement nous égarent plus qu’ils nous aident. 

En effet, si je ne conclu pas à leur inutilité totale, ces « conseils » n’aideront pas la majorité des étudiants. Et ce pour la simple et bonne raison qu’ils leur manquent souvent des informations capitales….

 

L’information à la source

Le problème numéro 1 de l’étudiant et du jeune diplômé réside plutôt dans la méconnaissance des métiers et de leur diversité. Et ceux qui ont la curiosité de sonder leur entourage obtiennent bien souvent les mêmes réponses évasives : « Moi ? Et bien, je bosse dans un bureau, tu sais c’est beaucoup de paperasserie… », ou encore « Tu sais, je suis avocat. Je défends, j’attaque, je plaide et je facture ».

Ces réponses laconiques ne satisferont sans doute pas les plus curieux d’entre vous. Aussi, voici un stratagème qui, selon mon expérience, porte à coup sûr ses fruits. Partant du principe que l’Homme aime à parler de lui, et qu’il est sensible à la flatterie  (du moins dans une certaine mesure), n’hésitez pas à tourner vos questions dans ce sens ! Pour obtenir plus de détails, demandez à ce qu’on vous raconte une journée-type, ce qu’ils aiment dans leur travail, ce qu’ils voudraient changer, ce que font leurs collègues…

  stage2.jpg                                                                               Carine

Echec et rate !

On oublie trop souvent qu’un voyage de mille li commence par un premier pas (千里之行 始于足下), et que peu importe de trébucher pourvu qu’on avance. En effet, les notions de plan de carrière, de projet professionnel, devenues omniprésentes, tendent à accroître la pression des étudiants, déjà au bord de l’explosion !

Aussi, je souhaiterais ici réhabiliter le droit à l’erreur, à l’échec et au plantage intégral. Personne n’a jamais rien appris du succès, bien au contraire. Et paradoxalement, si l’échec a très mauvaise presse, il demeure la condition sine qua non de la réussite. Aussi, je conclurai cet article en trois mots : plantons-nous gaiement !

 

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commentaires

J
<br /> Excellent article ! Jeune diplômée en Chine depuis 2 ans, je ne peux qu'adhérer à vos propos. Les écoles, même les meilleures, ne préparent pas à la réalité du marché du travail. Une fois sortie de<br /> la bulle scolaire, nous nous retrouvons désarmés.<br /> En Chine, plus qu'ailleur peut être, les échecs et les déconvenues sont nombreux, mais tellement plus formateurs que des années sur les bancs de la fac !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Merci Joelle !<br /> Je ne sais plus quel homme d'affaires disait un jour à des étudiants : "si vous voulez réussir, quittez l'école au plus tôt, et montez votre boîte !"<br /> <br /> Ce côté 'entrepreneur', ça ne me ressemble guère... Mais je trouve que l'école est souvent trop déconnectée du monde. Et il y a une méconnaissance des emplois chez les jeunes.<br /> <br /> Bref, un vaste sujet...<br /> <br /> <br />